dimanche 2 octobre 2011

Révélation.

Tout à l'heure, je passe sur le PSN japonais, et je choppe le trailer TGS de Final Fantasy XIII-2.

Tu te souviens que j'ai même pas fini le XIII (début du chapitre 12). Bon.

Une fois le download fini, je lance le truc, et là au bout de DEUX SECONDES, j'ai des notes de musique dans les oreilles et la révélation : je sais pourquoi Final Fantasy c'est devenu de la merde.

Les mecs ont transformé un jeu vidéo en clip de Jpop.

La voilà, ta raison pour laquelle c'est fini, FF. Tu vas me dire : "oui, mais toute la musique d'un FF ne tient pas que sur la chanson-titre !". C'est pas le problème. À partir du moment où t'as décidé que quand t'allais montrer un trailer, la musique qui soutiendrait ton jeu ce serait une merde gluante et dégoulinante, l'esprit de ton jeu, on sait où il est : dans le gluant et le dégoulinant. C'est cet esprit pourri qui a tué Final Fantasy.

FF4 : Cid meurt, les jumeaux se sacrifient.
FF5 : pas fini. My bad.
FF6 : je sais plus, pas fait depuis un million d'années, mais la famille de Cyan meurt empoisonnée, c'est déjà ça.
FF7 : Cloud tue Aeris en la noyant.
FFTactics : tout le monde meurt.
Puis...

FF8 : Eyes on Me. Personne meurt.
FF9 : Melodies of Life. Personne meurt.
FFX : Suteki da ne. Le héros disparaît, alors on fait UN DEUXIÈME JEU, JUSTE pour le faire réapparaître. WTF ?!
FF12 : des gens qui meurent. Je sais plus qui, des juges, Cid aussi, peut-être, mais des gens qui meurent. Bien.
FF13 : de la Jpop, de la guimauve. Personne meurt.

Tu vois le pattern ? La mort, c'est triste, c'est mal. Nous on veut pas, on veut du dégoulinant, on veut plus d'un jeu avec des gars en armures qui tuent des villages entiers, on veut des gens qui s'aiment, alors fais péter la Jpop, man.

Quelle horreur. M'en vais aller tuer des herbivores et leurs bébés dans MH 3rd HD, ça va me faire du bien, tiens.

mercredi 30 mars 2011

J'te raconte ma vie.



1998, on surfait encore avec Netscape...

J'utilisais une des premières versions de l'émulateur ZSNES et je téléchargeais des jeux, ceux que j'avais pas eu l'occasion de connaître dans ma période SNES, justement. L'époque où je me tapais royalement de savoir ce qu'était un RPG et pourquoi c'était bien : moi, je jouais à Street Fighter.

Sauf qu'après avoir découvert les RPG avec Final Fantasy 7 (en 1997, donc), j'ai évidemment eu envie de me faire ceux de la SNES. Problème : mon meilleur ami avait donné notre SNES à sa femme de ménage (elle s'était fait cambrioler, les méchants avaient embarqué la console du gamin, mon ami a fait un geste).

Donc pas de SNES pour jouer.

C'est là qu'intervient l'émulateur, yeah !

Donc je télécharge Chrono Trigger, normal, et je commence à jouer.
Eh mais...! Il est génial ce jeu !!
Sauf qu'en 1998, ZSNES ne gérait pas encore les transparences, donc arrivé en 2300 A:D, l'écran du jeu il devient juste TOUT NOIR !!!!!!

WHAAAAAAAAAAATT ?!!! Mais comment je vais pouvoir jouer à mon Chrono Trigger, moi ?!

Alors je me tape les magasins, et là check ma trouvaille : une cartouche Chrono Trigger version US, pour la modique somme de 349 Francs, soit 53,20€. C'est pas donné, bordel. D'occase !

Mais y a plus fort encore : maintenant qu'il a sa cartouche, il va lui falloir une Super Nintendo AMÉRICAINE, because les cartouches elles ont pas le même format (les cartouches françaises et japonaises étaient arrondies, les ricaines rectangulaires). Donc pareil, téléphone à tous les magasins de Paname pour trouver une SNES d'occasion US, et j'en ai trouvé une, pas chère du tout, mais avec un adaptateur secteur Sega.

Et j'ai enfin pu jouer correctement à mon Chrono Trigger !

vendredi 4 février 2011

God of War 3.



Et donc j'ai joué à God of War 3.

J'avais trouvé le 2 moins bien que le premier, à vouloir tout faire "encore plus grand", on avait perdu l'ambiance du premier.
Sérieusement, j'ai eu très peur avec le début du jeu. Toute la partie Poséidon, quelle merde ! D'abord c'est très très laid. Ça, c'est un truc qu'il y aura pendant tout le jeu : la laideur. 90% des peaux des persos ressemblent soit à du plastique, soit à du cuir, mais pas à de la peau.
Après il y a des persos torchés, comme les deux servantes d'Aphrodite, juste tu te demandes comment les mecs ont pu vouloir économiser les polygones sur ces deux-là alors qu'il n'y a MÊME PAS DE DÉCOR derrière elles !!!
Comprends pas.

Ensuite il y a la mise en scène. C'est bien de vouloir en mettre plein la gueule, mais là c'est juste trop le bordel. Faut pas oublier qu'une partie de l'attention du joueur est focalisée sur les QTE, donc ça plus ta scène qui change toutes les 3 secondes, ça fait un peu beaucoup, je trouve. Et puis j'ai eu peur aussi au niveau du rythme : je fais 3 pas, je tue 3 squelettes, hop, un QTE, je refais 3 pas, je tue 3 squelettes, hop, un QTE... AU SECOURS.
Heureusement, après le rythme devient beaucoup plus "God of War", donc c'est juste la première séquence qui essaie de trop en faire. Ouf.

Il y a les peaux, donc, et puis il y a les matières. Tu sais, cet effet luisant des consoles "next gen" qui fait ressembler le moindre rocher à du plastique et qui fout des reflets partout, sur le métal, sur l'eau, sur la glace, tout ça pour arriver au résultat qu'aucune matière ne semble réagir comme dans la réalité et qu'au final c'est très très moche, bien plus que sur la génération précédente où les textures n'étaient pas aussi approfondies, mais semblaient du coup beaucoup moins fausses.
Quand le mieux est l'ennemi du bien, donc.

Je te passe aussi les dialogues, pas extraordinaires, pour arriver au pourquoi j'ai passé toute ma journée d'hier et une bonne partie de celle d'aujourd'hui sur ce jeu.

Le plaisir.

Malgré ses défauts, God of War 3 est vraiment très plaisant à jouer. La maniabilité, bien sûr, on ne change pas une recette qui gagne, mais surtout la mécanique du jeu. Toutes ces énigmes, cette façon de revenir au même endroit par une porte différente, cette façon de rater une énigme puis de pouvoir la recommencer jusqu'à comprendre comment tout marche et ajuster son timing.
Juste tu passes d'un point de sauvegarde à un autre et tu peux pas arrêter de jouer.

Bon, OK, il y a un putain de rocher qui a été complètement mal calculé, mais sinon toute la partie mécanique, ça bute.

Et puis il y a l'histoire. Autant je trouve les graphismes assez laids au niveau du rendu, autant je trouve les cinématiques très très jolies, et du coup tu reprends plaisir à revoir une histoire que tu connais déjà. Certains passages du jeu ne sont pas très bien écrits, et le plan "Kratos sauvé par l'espoir" fout un peu la gerbe, on voit que cette niaiserie a été écrite par une femme, mais sinon l'histoire de ce troisième volet est vraiment bien. J'aime beaucoup la façon dont les différents personnages de la mythologie grecque apparaissent.

En revanche, l'aspect gore, c'est devenu vraiment n'importe quoi. Je comprends tout à fait le parti pris des gars qui ont voulu surpasser ce qui existait déjà en matière de caméra et d'angles de vue, je vois bien où ils ont voulu en venir, mais par rapport au produit, ce n'est pas très heureux.

Je veux dire, la façon dont Kratos éclate le visage d'Hercules, ce n'était pas nécessaire. Il y a un tas de détails qui montrent que les mecs ont cherché la surenchère dans le gore et, pour le dire franchement, la torture.
Tout ça, pour – je te le rappelle – un perso qui puise ses dernières forces dans le message d'une gamine qui lui dit que "l'espoir est plus fort que tout". N'importe quoi. C'est dans ces détails gores qu'on voit que les mecs se sont un peu perdus et ont cédé aux sirènes (ah ah !) de la technique pour la technique.

Je te parle pas de la fin du jeu qui est vraiment pathétique dans sa réalisation, le générique de fin qui débarque comme un cheveu sur la soupe...

Franchement si on analyse le jeu en détails, c'est blindé de fautes de goût, des trucs qu'il n'y avait pas dans les opera précédents, et pourtant le jeu s'en sort vraiment très bien, une drogue, un truc qui fait que tu lâches pas ta manette et que tu surkiffes le moindre puzzle.

Je regrette pas une seconde d'avoir acheté ce jeu, même si évidemment on parle d'un jeu qui vaut les 28€ que j'y ai mis et pas les 70€ auxquels il était vendu à sa sortie.

samedi 22 janvier 2011

Crimson Echoes.

"Construire pour ne pas mourir. Et continuer à nourrir", chantait NTM.
Je fais pareil.
Mes blogs saccagés, je vais de l'avant. Et puis tu le sais, l'internet c'est ma sève ("save"), donc quand on te dit que la suite non-officielle de Chrono Trigger a fuité, ben tu te renseignes un peu.

J'ai donc commencé à tester Crimson Echoes.

Je vais te casser ton trip de fanboy : c'est pas terrible. Parce que ce que tu venais chercher, c'était une ambiance et tu ne la trouves pas. On sent que les mecs ont voulu bien faire, continuer à vivre leur rêve lucide, mais il leur manque le talent. C'est d'autant plus dommage que j'imagine qu'il leur a fallu des efforts énormes pour réaliser cette suite, mais tu vois, un des points forts de Chrono Trigger, c'est l'histoire. Pas l'histoire au sens "il se passe des trucs", mais dans la façon dont elle est racontée, c'est pas pour rien si on y trouve associé le nom de Horii Yûji.

Quand je joue à Crimson Echoes, je ne retrouve pas cette linéarité narrative, je vois juste des clins d'œil et des scènes juxtaposées avec des musiques balancées les unes derrières les autres sans aucun sens de la dramaturgie.

Dans Chrono Trigger, tu te tapais une musique par lieu, pas une musique par scène, et là j'ai la désagréable impression d'écouter un remix des musiques de Chrono Trigger, genre je te balance toute l'OST en 5 minutes.

Je veux pas faire mon inspecteur des travaux finis, mais je crois que le minimum aurait été de composer des musiques originales dans l'esprit des précédentes, avec évidemment la reprise de grands thèmes.
Tu vas me dire : "en fait, tu demandes à des amateurs d'avoir le talent de la Dream Team, et de composer des morceaux du niveau de Mitsuda et Uematsu, c'est ça ?!".

Ouais, et je t'emmerde.

Pourquoi quand il s'agit de hackers on trouve normal que des informaticiens amateurs mettent leurs races à des professionnels de chez Apple, Microsoft et Sony, et dès qu'il s'agit d'un jeu vidéo il faudrait excuser la médiocrité ?
Tu crois que ça existe pas, des musiciens amateurs qui ont un niveau de professionnels ?
T'as jamais entendu parler de Disco Dan ou de Jared Hudson ?

Ben voilà : toute la hype du style "oh mon Dieu, le jeu est tellement bon que Squenix se chie dessus et préfère censurer", non pas d'accord. J'en suis qu'au début du jeu, donc je vais pas être définitif sur le contenu, mais sur le contenant il n'y a pas d'hésitation à avoir : le niveau est pas là.

Il y a 100 fois plus de qualité narrative dans le début de Chrono Trigger (et pourtant il se passe pas grand' chose, au début de CT...) que dans les 30 premières minutes de cette suite.

Et je te parle pas des horreurs que j'avais dites à l'époque sur Chrono Resurrection, qui avait juste l'air catastrophique (genre le bruit des pas au volume maximum, Chrono qui ressemble à un Troll, non mais au secours, quoi !)...

 
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