vendredi 22 novembre 2013

Poujadisme.

Ça fait bien longtemps que je n'ai rien posté, et ce pour 2 raisons :

- je jouais non-stop à Tôkiden, puis Dragon's Crown, puis Muramasa et son nouveau et superbe DLC.
- j'avais trop de boulot.

Monomaniaque comme je suis et merdique comme est la production de jeux vidéo actuellement (nous allons y revenir, car c'est aussi un peu le sujet de cet article), je joue rarement à "plein de jeux" en même temps, et donc j'ai pas forcément des millions de trucs à raconter quand je reste sur le même jeu. Et qu'il est bien.

Mais là, après avoir été un peu saoulé par Dragon's Crown (très sympa, mais se retaper toutes les mêmes missions avec chaque perso, paie ta monotonie, quoi) et avoir fini le DLC de Muramasa, je me suis retrouvé "sans rien à jouer", donc je me suis dit : "allez, on t'a filé un Soul Sacrifice il y a 1 an, essaie pour voir"...

1) Soul Sacrifice.

Alors Soul Sacrifice, c'est de la merde. Ça veut pas dire que t'as pas le droit d'aimer, ça veut dire que ça a été fait par des abrutis qui ont bien mérité leur titre de "trou-de-balle", et je m'en vais t'expliquer pourquoi.

D'abord c'est très moche. Pas le design, forcément, mais la réalisation. Les personnages avec une définition PS2, les textures crados ou plastique, bref, c'est assez laid.
Et puis surtout, l'ergonomie, je pense que c'est le même gars qui avait fait les menus de Xenosaga, je vois pas d'autre explication à ce non-sens.

Je te donne l'exemple typique de ce qui me fout hors de moi : tu veux continuer à jouer, tu ouvres ton jeu, il repère la sauvegarde et place directement le curseur sur "continue". Bien.
Ensuite, tu choisis la sauvegarde que tu veux et là, INCROYABLE : le curseur se met par défaut sur "Non". Euh, tu veux que le mec joue au jeu, oui ou merde ? Donc tu dois appuyer vers la droite et ensuite valider.
ET LÀ, TOUT AUSSI INCROYABLE : un écran apparaît pour te dire "j'ouvre le jeu", et tu dois CLIQUER POUR VALIDER !
C'est-à-dire qu'à un stade où tu n'as aucun moyen de faire quoi que ce soit, les mecs ont trouvé que c'était une bonne idée de t'informer qu'ils lançaient la sauvegarde avec laquelle tu veux jouer (merci, c'est pour ça que je l'avais sélectionnée, figurez-vous), et t'obligent à cliquer sur un écran qui ne sert à rien au lieu de lancer directement le jeu !

Et tout le reste du jeu est exactement comme ça, avec une gestion des menus à chier, et un ratio de 3 clics par action.

Je te parle même pas de la transmutation des items et des sorts, horrible, ni de la gestion catastrophique de la caméra, l'interface de Tôkiden apportant toutes les réponses aux questions que les créateurs de Soul Sacrifice ne se sont pas posées.

Tu vas me dire : "holà làààààà, comment tu pinailles, qu'est-ce que ça peut foutre ?"

Ça peut foutre que c'est à la tâche qu'on reconnaît l'ouvrier. Ça fait 20 ans qu'on a du jeu vidéo avec des menus, donc l'ergonomie foireuse, ça ne peut tenir qu'à 2 facteurs :

1) tu as voulu innover sans t'inspirer de ce qui avait déjà été fait de bien. Tu es un trou-de-balle.
2) tu as sciemment ignoré 20 ans d'histoire et de mecs qui se sont pété le cul pour faire des menus ergonomiques : tu es un trou-de-balle.

Voilà, tout simplement. Inafune Keiji, tu ouvres beaucoup ta gueule, mais ton jeu il pue la merde.

Et comme par hasard, je suis en ce moment dans la démo de God Eater 2 et AUCUN de ces problèmes n'apparaît : c'est bien simple, l'interface est si fluide que tu oublies que tu cliques. Essaie les deux, juste tu vas halluciner de la différence d'ergonomie.
Et mon problème, il est aussi dans la réalisation de cette différence : l'interface de God Eater 2 est si naturelle qu'elle peut passer inaperçue. Il ne faudrait pas. Il faut au contraire souligner les efforts qui ont été faits dans ce sens pour en faire une référence et s'acharner sans pitié sur les tâcherons qui font des interfaces à la Soul Sacrifice.

Sinon, si on reste un gros connard de consommateur comme toi, on accepte de passer d'un jeu sur cartouche SNES qui se lance instantanément à des pages non-zappables qui t'expliquent que diffuser ton jeu sur internet c'est mal, que tu dois pas jouer 50h de suite, et surtout à des loadings comme ceux de Last of us. Et toi, tu acceptes tout ça, docilement.
Tu peux pas blâmer les gens de faire de la merde si quand ils essaient de te la faire bouffer tu acceptes et en redemandes.

Moi je dis non. Je dis non à l'écran de démarrage de Jojo ASB et son chargement obligatoire du mode campagne alors que j'y ai encore jamais touché, mais qui m'oblige à attendre ma minute de chargement, même si je ne veux faire que du mode solo. Non.

2) God Eater 2

Je ne vais pas m'étendre trop sur le jeu, d'abord parce que je n'en suis qu'à la démo, n'ayant pas encore décidé si j'allais m'y investir vraiment (je trouve la caméra un peu bordélique et la vue un peu trop rapprochée par rapport aux aires de combat et aux mouvement des ennemis), ensuite parce que ce n'est pas vraiment le but de ce article. L'interface transparente de God Eater 2 est un modèle du genre, mais les menus et les options sont bien plus nombreux et fouillis que sur un Monster Huter, par exemple, du coup ça demande un réel investissement du joueur pour en tirer parti, et ça peut en rebuter certains aussi.

Si je te parle de ces jeux, c'est avant tout parce que je trouve qu'ils sont déshumanisés.

Tu te souviens de FFXIII et des joueurs qui disaient : "Où sont les villes ? Où sont les NPC ?".
Eh ben là on est en plein dedans : l'interface de Soul Sacrifice, c'est un bouquin, tu peux lui parler de temps en temps, mais toutes les améliorations, les achats, ça se fait par menus.
God Eater 2, pareil : tout se fait par l'intermédiaire de l'ordinateur central. Et comble de la froideur, tu as des persos présents, mais ils restent à prendre la pose, en dehors de tout contexte, comme des mannequins de magasins de fringues, ce qui ajoute paradoxalement à la déshumanisation du truc :


Alors que moi, ce que j'aime, c'est les villages animés à la Monster Hunter, à la Tôkiden, voire à la Diablo, sans même parler des villes des Final Fantasy avec des tas de gens qui ne servent à rien d'autre qu'à donner de la vie à ton environnement.




Tu vois, la fille qui te parle en changeant d'expression ? Ben y a pas ça dans God Eater 2 : les persos se tournent éventuellement vers toi et un texte apparaît, mais y a pas de "bonjour", de grognements, de borborygmes ou de trucs qui ressemblent un peu à un langage. Juste du silence et du texte.

Et ça me manque, ces interactions humaines. Ajoute à ça le syndrôme "couloirs" qui plombe les jeux en 3D depuis Final Fantasy VIII et son exploration canonique du Galbadia Garden comme une visite de maison-témoin, et tu as un panoramique assez dégueulasse de ce que la 3D est en train d'instaurer sournoisement dans un univers ludique : peu de jeux peuvent se prévaloir de la vacuité spatiale d'un Xenosaga, mais j'ai la désagréable impression d'y regoûter avec God Eater 2, ses cinématique hachées qui ne laissent pas à l'émotion le temps de s'installer, ses "décors" vides que ça en peut plus, et sa modélisation kawaii mais creuse.
Indépendamment de la qualité du gameplay et/ou de l'histoire, ce côté déshumanisé du jeu me touche profondément, et pas dans le bon sens.

Je n'aimerais donc pas que ça devienne une épidémie, encore moins une norme... 

jeudi 18 juillet 2013

TÔ.KI.DEN !


Bon, les petits manos, je vais pas y aller par 4 chemins : Tôkiden, c'est de la bombe.

1) MH ou pas MH ?

Je l'ai déjà dit ailleurs : Tôkiden est la meilleure adaptation de Diablo sur console, et pas n'importe quelle console, juste LA meilleure console. Si si, au début je croyais pas, mais en fait si. Est-ce que tu le crois, que la PS VITA met sa race à la PS3 ? J'en fus le premier surpris, mais la rapidité des services (internet, PSN store, connexion en multiplayer...), juste c'est 10 fois plus rapide que sur PS3. Et je te parle même pas du temps de recharge de la console, je suis bluffé.

Anyway, quelle est la meilleur façon d'adapter Diablo sur console, hein ? Avec un gameplay à la Monster Hunter, exactement.

Si le gameplay est vraiment très similaire, l'environnement dans son ensemble (c'est-à-dire y compris les mécaniques de jeu) est très différent :

- IL Y A UN PUTAIN DE SCÉNARIO, MEC ! Avec des vrais twists et du suspense, des persos avec une histoire, des dialogues DOUBLÉS, les gars se sont vraiment cassés le cul, ça fait TELLEMENT plaisir !
- On n'emporte pas d'objets en mission (potions, fer à aiguiser, etc.)

LE point crucial qui distingue Tôkiden de MH et qui pourrait justement en faire le jeu que tous les MH-haters attendaient : ce n'est PAS un jeu de chasse, mais un jeu de RATONNADE.

Je t'explique : MH est un jeu de chasse au sens large, donc tu as droit à de la cueillette, de la pêche, du forage, de l'agriculture, de l'apiculture et j'en passe.
Tôkiden est un jeu de ratonnade, donc tu vas pas aller ramasser des herbes en haut de la montagne pour les mixer avec des fleurs du désert et en faire une potion, tu vas juste prendre ton arme et défoncer tout ce qui se présente.
Avec ce merveilleux argument que dans MH, seule ta cruauté justifiait le lardage des gentils herbivores, tandis que dans Tôkiden, tout ce que tu croises est démoniaque, donc lâche-toi.

Ceux qui ne supportaient pas les premières heures tutoriellesques de MH seront donc ravis de n'avoir que des missions pugilistiques.

2) Mais si pas MH, alors quoi ?

Si le feeling du jeu est évidemment intégralement pompé sur Monster Hunter, on constate quand même des mécaniques propres au jeu et qui changent ÉNORMÉMENT la donne :

- jeu en hauteur. Certaines armes (lance, Dual Swords, Kusarigama) permettent de sauter et/ou de se maintenir en l'air, élément de combat indispensable pour briser certaines parties des démons (genre les cornes), mais permettant aussi d'éviter certaines attaques.
- utilisation des mitama. Ça, c'est LE côté technique de Tôkiden : tu récupères les âmes d'anciens personnages importants de l'Histoire japonaise (des guerriers, des politiciens, des putes, des moines, des médecins...), divisés en plusieurs catégories de style de combat (soin, attaque, défense, ombre, âme, etc.). Chaque mitama peut évoluer sur 10 niveaux et apprendre donc 10 pouvoirs, mais tu ne peux en garder que 3. J'ai pas dit "choisir", j'ai dit "garder", donc il va falloir pas faire le con si tu ne veux pas passer par la case "remets ta mitama au niveau zéro sans revoir la thune dépensée". Car oui, comme l'implique cette phrase, tu peux remettre une mitama au niveau zéro, et tu peux aussi la faire évoluer avec de l'argent, et pas seulement par l'expérience des combats.
Le truc des mitama, au-delà de l'aspect collection (environ 200 à choper), c'est que tu peux en mettre jusqu'à 3 sur tes armes, et donc obtenir des combinaisons intéressantes avec une mitama principale active déterminant ton style de jeu (la seule qui te permet d'utiliser les boutons pour déclencher un pouvoir), et 2 autres qui te donnent des pouvoirs passifs.
Je ne te cache pas que le jeu est facilement cassable au niveau de l'abus de pouvoirs, un bon set de mitama pouvant te rendre invincible (dis merci RP).

Même des putes, te dis-je.
- on meurt pas. Ah bon ? Ben non, quasiment pas. Tu as le droit de mourir 3 fois avant d'échouer, SAUF QUE tu joues avec d'autres personnages qui se feront un plaisir de te ranimer quand tu es KO. Du coup tu meurs pas. Si en plus tu utilises un style de défense...
- tu joues à plusieurs ! OOOHHHHH ! Ouais ouais, là on te file pas des chats merdiques qui font rien qu'à aller taper un Evil Joe que tu t'es pété le cul à endormir et à te pourrir tes pièges en te faisant sauter tes barils de poudre à la gueule. Là tu joues avec des vraies persos humains et une intelligence artificielle qui fait pas trop n'importe quoi, du coup tu kiffes bien le travail d'équipe, notamment sur les soins et la purifications des membres sectionnés à tes adversaires.
- tu vois la barre de vie de tes ennemis. Ne dis pas "OOOH" : quand t'as pas l'habitude, c'est plus déprimant qu'autre chose, un peu comme ces départs dans Wipeout où tu vois tout le monde te mettre un demi-tour dans la vue et tu te dis "putain, je les rattraperai jamais" (mais en fait si).
En effet, les boss ont 2 barres d'énergie : une violette qui représente l'armure et une rouge qui représente leur vie. Tout ça est visionnable grâce à ton "œil du démon", activable avec SELECT ou en touchant ton perso (écran tactile, remember ?).
Le concept ? Tu ne peux pas faire de dégâts (barre de vie) au monstre tant que tu ne l'as pas fait passer en mode "faible" (tout devient violet et le monstre prend des couleurs rose/violet). Les membres et parties amputables sont signalées en couleurs, passant du blanc immaculé au rouge "encore quelques coups et ça saute". Il y a donc 2 techniques :
a) frapper le monstre jusqu'à épuiser sa barre de défense, ce qui le fait passer en mode "faible"
b) s'acharner sur un membre amputable jusqu'à ce qu'il cède (je te conseille ça). Une fois le membre sectionné, tu dois le purifier (maintenir R à proximité du membre) pour qu'il disparaisse, le boss essayant bien sûr de le récupérer au bout de quelques secondes/minutes. Une fois le membre purifié, il disparaît et le boss n'en garde qu'une empreinte fantôme qui te permet de lui niquer sa vie même quand il est en mode protégé.
Donc au début tu tapes tu tapes, et ce bâtard il a juste zéro dégâts, tu te demandes comment tu vas pouvoir gagner ce combat, mais dès qu'un membre saute, c'est la chute de dominos et l'issue paraît à portée de main (boss de fin ou double boss avec une défense de guedin et qui bondissent dans tous les sens : 20 minutes max. Tu vois, on est loin du Narga HR5 que tu baises à 3 minutes de la fin de la mission). Autre différence avec MH : un boss ne change pas de lieu. Une fois que tu l'as trouvé, il reste dans le même espace tout le temps (et des fois c'est bien étroit et t'as pas beaucoup de marge de manœuvre...).
- les évolutions des armes et des armures sont gratuites ! Il y a une barre sous chaque pièce de ton équipement qui se remplit et passe du bleu ciel au rouge. Quand c'est plein et rouge, tu peux faire passer au niveau supérieur. Certaines armes arrivées à leur niveau maximum (+9) peuvent encore évoluer en un autre modèle. Mon conseil : FAIS TOUJOURS ÉVOLUER TES ARMES ET ARMURES, surtout les armes, puisque même si les bonus de dégâts sont minimes (genre +2 points, lol), c'est en évoluant qu'elles peuvent accueillir plus de mitama, élément crucial en combat.

Voilà pour le principe de jeu.
Je te résume le reste :

- Les graphismes, ça pète, c'est beau comme tout, soigné, léché, tout ce que tu veux.
- Les musiques, magnifiques, chaque boss a une musique super entraînante, sauf le boss de fin qui a une musique naze, j'étais un peu déçu.
- Pas de saccades, de limitations techniques, temps de chargements quasi-inexistants (merci le support cartouche), que du bonheur.
- durée de vie, j'ai mis 53 heures sur les 5 chapitres du mode histoire, et là il y a des chapitres supplémentaires, donc tu vois, y a de quoi faire. Et je n'ai utilisé QU'UN SEUL TYPE D'ARME.
- Je ne peux pas te parler du multi, si ce n'est que les missions sont différentes, et que la connexion bute de rapidité.

Enfin, dans la série "tu te coucheras moins con ce soir et tu pourras faire ton malin demain en fac de japonais", jette à nouveau un œil à l'illustration de l'article (si tu cliques tu as l'image en super grand) : un mec qui coupe le bras d'un démon à l'épée. Ça a l'air complètement anecdotique, mais en fait pas du tout : c'est une image canonique du combat de Watanabe no Tsuna contre Ibaraki-dôji, Watanabe no Tsuna étant une des mitama que tu récupères, évidemment. L'image n'a donc pas été prise au hasard, elle est directement tirée du folklore japonais.

jeudi 2 février 2012

Ma croisade.


Xenoblade, je trouve ça à chier. Tu vas me dire que je suis le seul et que le jeu croule sous les éloges. Pas vraiment. Pour avoir été un peu en backstage, je peux te garantir que le jeu ne pouvait pas se faire descendre par la presse.
Premier point.

Ensuite, c'est facile d'être le meilleur quand t'es le seul. "Meilleur RPG de la Wii". Euh...Ouais, ils sont où les autres J-RPG ? Last Story ?

"Meilleur RPG de cette génération". Ben y a pas de quoi être fier, putain. Quand je vois des mecs qui écrivent ça comme s'ils brandissaient une médaille, j'ai de la peine pour eux. T'as baisé la fille la plus laide de ton lycée, mais ça va, t'es plus puceau, félicitations !
Faut vraiment être mort de faim (et je comprends que les fans de J-RPG le soient) pour en être à acclamer ce jeu comme le messie...

Pourquoi j'aime pas Xenoblade ?

1) tu vas me dire qu'il est très laid, à quoi je te répondrai que ça me fait ni chaud ni froid. Xenogears était pas le plus beau jeu du monde, loin s'en faut, et je te parle pas de son menu qui mettait des plombes à s'ouvrir ou de sa 3D qui te faisait rater tes sauts des dizaines de fois.

D'abord il est pas SI laid. Il est pas super beau, mais les cinématiques sont bien foutues, et puis il y a la voix de Wakamoto Norio (qui te spoile gravement le scénario, quelle idée débile d'associer une voix aussi reconnaissable avec un twist fondamental...).

2) le gameplay. Ça c'est juste pas possible : entre les endroits immenses remplis de vide, FF9-style, et chaque combat qui dure plus longtemps qu'une chasse au dragon dans Monster Hunter, merde, quoi ! 10 minutes par combat, mais AU SECOURS !

3) la mise en scène, le scénario, les musiques. Ce que je reproche le plus à ce jeu, je le reproche en fait surtout à son concepteur : le mec est resté bloqué sur Xenogears et nous présente un remix. Je peux même pas le soupçonner d'avoir tablé sur le fait que les joueurs de Xenoblade n'auront probablement jamais joué à Xenogears, tant ça se voit dans la mise en scène que le mec est juste resté bloqué sur son scénario initial.

Franchement, à chaque scène cruciale j'étais atterré. Copier-coller. Et quand je dis copier-coller, pas que les idées, hein : la musique, la façon de filmer, le MÊME film, avec des persos différents. Mais dans les mêmes rôles. Une impression de déjà-vu permanente alors qu'en plus le gars a ajouté un tas d'éléments qui n'ont rien à voir avec Xenogears, mais juste il a repompé son scénario et ses twists. Abusé.
Exactement ce sentiment que tu as en jouant à FF9 et en retrouvant les mêmes idées que dans les opera précédents, notamment FF4, comme un patchwork.

4) la putasserie du fan-service. Ça, c'est un truc qu'on se mange depuis Xenosaga, je comprends juste pas comment on peut justifier un truc pareil. T'es dans un scénario de fin du monde, et tu trouves complètement normal que l'armure plus puissante que ton armure tout en métal ce soit un bikini. Et des fleurs dans les cheveux. Et une plume dans le cul.

Je veux pas faire mon fan de Monster Hunter, mais voilà un jeu où les mecs qui ont designé les armures se sont donnés du mal. Xenoblade, t'as l'impression que les designers ont fait leur stage chez Nomura. "Et maintenant, on arrive dans les montagnes de glace, il fait un froid de canard, et tous les persos féminins sont à moitié à poil, yeah !".

Ton jeu, il PUE.LA.MERDE.

Et encore une fois, c'est peut-être effectivement le meilleur J-RPG de cette gen, mais y a VRAIMENT pas de quoi se vanter, hein, il faudrait plutôt s'inquiéter sérieusement !

dimanche 2 octobre 2011

Révélation.

Tout à l'heure, je passe sur le PSN japonais, et je choppe le trailer TGS de Final Fantasy XIII-2.

Tu te souviens que j'ai même pas fini le XIII (début du chapitre 12). Bon.

Une fois le download fini, je lance le truc, et là au bout de DEUX SECONDES, j'ai des notes de musique dans les oreilles et la révélation : je sais pourquoi Final Fantasy c'est devenu de la merde.

Les mecs ont transformé un jeu vidéo en clip de Jpop.

La voilà, ta raison pour laquelle c'est fini, FF. Tu vas me dire : "oui, mais toute la musique d'un FF ne tient pas que sur la chanson-titre !". C'est pas le problème. À partir du moment où t'as décidé que quand t'allais montrer un trailer, la musique qui soutiendrait ton jeu ce serait une merde gluante et dégoulinante, l'esprit de ton jeu, on sait où il est : dans le gluant et le dégoulinant. C'est cet esprit pourri qui a tué Final Fantasy.

FF4 : Cid meurt, les jumeaux se sacrifient.
FF5 : pas fini. My bad.
FF6 : je sais plus, pas fait depuis un million d'années, mais la famille de Cyan meurt empoisonnée, c'est déjà ça.
FF7 : Cloud tue Aeris en la noyant.
FFTactics : tout le monde meurt.
Puis...

FF8 : Eyes on Me. Personne meurt.
FF9 : Melodies of Life. Personne meurt.
FFX : Suteki da ne. Le héros disparaît, alors on fait UN DEUXIÈME JEU, JUSTE pour le faire réapparaître. WTF ?!
FF12 : des gens qui meurent. Je sais plus qui, des juges, Cid aussi, peut-être, mais des gens qui meurent. Bien.
FF13 : de la Jpop, de la guimauve. Personne meurt.

Tu vois le pattern ? La mort, c'est triste, c'est mal. Nous on veut pas, on veut du dégoulinant, on veut plus d'un jeu avec des gars en armures qui tuent des villages entiers, on veut des gens qui s'aiment, alors fais péter la Jpop, man.

Quelle horreur. M'en vais aller tuer des herbivores et leurs bébés dans MH 3rd HD, ça va me faire du bien, tiens.

mercredi 30 mars 2011

J'te raconte ma vie.



1998, on surfait encore avec Netscape...

J'utilisais une des premières versions de l'émulateur ZSNES et je téléchargeais des jeux, ceux que j'avais pas eu l'occasion de connaître dans ma période SNES, justement. L'époque où je me tapais royalement de savoir ce qu'était un RPG et pourquoi c'était bien : moi, je jouais à Street Fighter.

Sauf qu'après avoir découvert les RPG avec Final Fantasy 7 (en 1997, donc), j'ai évidemment eu envie de me faire ceux de la SNES. Problème : mon meilleur ami avait donné notre SNES à sa femme de ménage (elle s'était fait cambrioler, les méchants avaient embarqué la console du gamin, mon ami a fait un geste).

Donc pas de SNES pour jouer.

C'est là qu'intervient l'émulateur, yeah !

Donc je télécharge Chrono Trigger, normal, et je commence à jouer.
Eh mais...! Il est génial ce jeu !!
Sauf qu'en 1998, ZSNES ne gérait pas encore les transparences, donc arrivé en 2300 A:D, l'écran du jeu il devient juste TOUT NOIR !!!!!!

WHAAAAAAAAAAATT ?!!! Mais comment je vais pouvoir jouer à mon Chrono Trigger, moi ?!

Alors je me tape les magasins, et là check ma trouvaille : une cartouche Chrono Trigger version US, pour la modique somme de 349 Francs, soit 53,20€. C'est pas donné, bordel. D'occase !

Mais y a plus fort encore : maintenant qu'il a sa cartouche, il va lui falloir une Super Nintendo AMÉRICAINE, because les cartouches elles ont pas le même format (les cartouches françaises et japonaises étaient arrondies, les ricaines rectangulaires). Donc pareil, téléphone à tous les magasins de Paname pour trouver une SNES d'occasion US, et j'en ai trouvé une, pas chère du tout, mais avec un adaptateur secteur Sega.

Et j'ai enfin pu jouer correctement à mon Chrono Trigger !

vendredi 4 février 2011

God of War 3.



Et donc j'ai joué à God of War 3.

J'avais trouvé le 2 moins bien que le premier, à vouloir tout faire "encore plus grand", on avait perdu l'ambiance du premier.
Sérieusement, j'ai eu très peur avec le début du jeu. Toute la partie Poséidon, quelle merde ! D'abord c'est très très laid. Ça, c'est un truc qu'il y aura pendant tout le jeu : la laideur. 90% des peaux des persos ressemblent soit à du plastique, soit à du cuir, mais pas à de la peau.
Après il y a des persos torchés, comme les deux servantes d'Aphrodite, juste tu te demandes comment les mecs ont pu vouloir économiser les polygones sur ces deux-là alors qu'il n'y a MÊME PAS DE DÉCOR derrière elles !!!
Comprends pas.

Ensuite il y a la mise en scène. C'est bien de vouloir en mettre plein la gueule, mais là c'est juste trop le bordel. Faut pas oublier qu'une partie de l'attention du joueur est focalisée sur les QTE, donc ça plus ta scène qui change toutes les 3 secondes, ça fait un peu beaucoup, je trouve. Et puis j'ai eu peur aussi au niveau du rythme : je fais 3 pas, je tue 3 squelettes, hop, un QTE, je refais 3 pas, je tue 3 squelettes, hop, un QTE... AU SECOURS.
Heureusement, après le rythme devient beaucoup plus "God of War", donc c'est juste la première séquence qui essaie de trop en faire. Ouf.

Il y a les peaux, donc, et puis il y a les matières. Tu sais, cet effet luisant des consoles "next gen" qui fait ressembler le moindre rocher à du plastique et qui fout des reflets partout, sur le métal, sur l'eau, sur la glace, tout ça pour arriver au résultat qu'aucune matière ne semble réagir comme dans la réalité et qu'au final c'est très très moche, bien plus que sur la génération précédente où les textures n'étaient pas aussi approfondies, mais semblaient du coup beaucoup moins fausses.
Quand le mieux est l'ennemi du bien, donc.

Je te passe aussi les dialogues, pas extraordinaires, pour arriver au pourquoi j'ai passé toute ma journée d'hier et une bonne partie de celle d'aujourd'hui sur ce jeu.

Le plaisir.

Malgré ses défauts, God of War 3 est vraiment très plaisant à jouer. La maniabilité, bien sûr, on ne change pas une recette qui gagne, mais surtout la mécanique du jeu. Toutes ces énigmes, cette façon de revenir au même endroit par une porte différente, cette façon de rater une énigme puis de pouvoir la recommencer jusqu'à comprendre comment tout marche et ajuster son timing.
Juste tu passes d'un point de sauvegarde à un autre et tu peux pas arrêter de jouer.

Bon, OK, il y a un putain de rocher qui a été complètement mal calculé, mais sinon toute la partie mécanique, ça bute.

Et puis il y a l'histoire. Autant je trouve les graphismes assez laids au niveau du rendu, autant je trouve les cinématiques très très jolies, et du coup tu reprends plaisir à revoir une histoire que tu connais déjà. Certains passages du jeu ne sont pas très bien écrits, et le plan "Kratos sauvé par l'espoir" fout un peu la gerbe, on voit que cette niaiserie a été écrite par une femme, mais sinon l'histoire de ce troisième volet est vraiment bien. J'aime beaucoup la façon dont les différents personnages de la mythologie grecque apparaissent.

En revanche, l'aspect gore, c'est devenu vraiment n'importe quoi. Je comprends tout à fait le parti pris des gars qui ont voulu surpasser ce qui existait déjà en matière de caméra et d'angles de vue, je vois bien où ils ont voulu en venir, mais par rapport au produit, ce n'est pas très heureux.

Je veux dire, la façon dont Kratos éclate le visage d'Hercules, ce n'était pas nécessaire. Il y a un tas de détails qui montrent que les mecs ont cherché la surenchère dans le gore et, pour le dire franchement, la torture.
Tout ça, pour – je te le rappelle – un perso qui puise ses dernières forces dans le message d'une gamine qui lui dit que "l'espoir est plus fort que tout". N'importe quoi. C'est dans ces détails gores qu'on voit que les mecs se sont un peu perdus et ont cédé aux sirènes (ah ah !) de la technique pour la technique.

Je te parle pas de la fin du jeu qui est vraiment pathétique dans sa réalisation, le générique de fin qui débarque comme un cheveu sur la soupe...

Franchement si on analyse le jeu en détails, c'est blindé de fautes de goût, des trucs qu'il n'y avait pas dans les opera précédents, et pourtant le jeu s'en sort vraiment très bien, une drogue, un truc qui fait que tu lâches pas ta manette et que tu surkiffes le moindre puzzle.

Je regrette pas une seconde d'avoir acheté ce jeu, même si évidemment on parle d'un jeu qui vaut les 28€ que j'y ai mis et pas les 70€ auxquels il était vendu à sa sortie.

samedi 22 janvier 2011

Crimson Echoes.

"Construire pour ne pas mourir. Et continuer à nourrir", chantait NTM.
Je fais pareil.
Mes blogs saccagés, je vais de l'avant. Et puis tu le sais, l'internet c'est ma sève ("save"), donc quand on te dit que la suite non-officielle de Chrono Trigger a fuité, ben tu te renseignes un peu.

J'ai donc commencé à tester Crimson Echoes.

Je vais te casser ton trip de fanboy : c'est pas terrible. Parce que ce que tu venais chercher, c'était une ambiance et tu ne la trouves pas. On sent que les mecs ont voulu bien faire, continuer à vivre leur rêve lucide, mais il leur manque le talent. C'est d'autant plus dommage que j'imagine qu'il leur a fallu des efforts énormes pour réaliser cette suite, mais tu vois, un des points forts de Chrono Trigger, c'est l'histoire. Pas l'histoire au sens "il se passe des trucs", mais dans la façon dont elle est racontée, c'est pas pour rien si on y trouve associé le nom de Horii Yûji.

Quand je joue à Crimson Echoes, je ne retrouve pas cette linéarité narrative, je vois juste des clins d'œil et des scènes juxtaposées avec des musiques balancées les unes derrières les autres sans aucun sens de la dramaturgie.

Dans Chrono Trigger, tu te tapais une musique par lieu, pas une musique par scène, et là j'ai la désagréable impression d'écouter un remix des musiques de Chrono Trigger, genre je te balance toute l'OST en 5 minutes.

Je veux pas faire mon inspecteur des travaux finis, mais je crois que le minimum aurait été de composer des musiques originales dans l'esprit des précédentes, avec évidemment la reprise de grands thèmes.
Tu vas me dire : "en fait, tu demandes à des amateurs d'avoir le talent de la Dream Team, et de composer des morceaux du niveau de Mitsuda et Uematsu, c'est ça ?!".

Ouais, et je t'emmerde.

Pourquoi quand il s'agit de hackers on trouve normal que des informaticiens amateurs mettent leurs races à des professionnels de chez Apple, Microsoft et Sony, et dès qu'il s'agit d'un jeu vidéo il faudrait excuser la médiocrité ?
Tu crois que ça existe pas, des musiciens amateurs qui ont un niveau de professionnels ?
T'as jamais entendu parler de Disco Dan ou de Jared Hudson ?

Ben voilà : toute la hype du style "oh mon Dieu, le jeu est tellement bon que Squenix se chie dessus et préfère censurer", non pas d'accord. J'en suis qu'au début du jeu, donc je vais pas être définitif sur le contenu, mais sur le contenant il n'y a pas d'hésitation à avoir : le niveau est pas là.

Il y a 100 fois plus de qualité narrative dans le début de Chrono Trigger (et pourtant il se passe pas grand' chose, au début de CT...) que dans les 30 premières minutes de cette suite.

Et je te parle pas des horreurs que j'avais dites à l'époque sur Chrono Resurrection, qui avait juste l'air catastrophique (genre le bruit des pas au volume maximum, Chrono qui ressemble à un Troll, non mais au secours, quoi !)...

lundi 20 décembre 2010

L'est bien embêté...


Je suis en ce moment dans Final Fantasy 7 (non, pas "toujours", "ENCORE", je le refais) parce que je suis complètement accro de son gameplay. Du coup, comme je connais déjà l'histoire par cœur, je suis vite saoulé par les cinématiques de 20 minutes. S'il y a un truc auquel il faudra penser dans la version PS3 (toi-même tu sais, il va falloir vite générer du cash flow si on veut pas se retrouver à la rue), ce sera de pouvoir zapper les cinématiques. Là, on pourra parler.

Alors sinon, comme j'ai bientôt fini le jeu, j'aimerais bien me faire un autre FF, parce que je me suis rendu compte que j'aimais surtout JOUER SUR MA PSP. Jouer dans mon lit, c'est grave le kiff.
Donc je me disais, tiens je me chopperais bien FF8 ou FF9.
Ah ben oui, je les ai déjà. Version US et Jap pour FF8, et puis version collector Jap pour FF9.
Et j'ai cherché pour savoir si on pouvait ripper ses CD pour en faire des .ISO PSP, ben on peut pas avec une PSP normale et un firmware à jour. Ou t'es un pirate, ou t'es une vache à lait. J'ai visiblement mal choisi mon camp (mais en même temps j'ai une carte PSN Store de 3000¥ achetée au temps où le ¥ était faible)...

FF8, j'aime bien le système de combat (pipé à mort), la musique de combat, Zell qui fait des dégâts de ouf non-stop, tes persos blindés jusqu'à la race au bout de quelques heures, la customisation des armes, le jeu de cartes, les seins tout bleus de Shiva, Léviathan qui tremble dans tes mains, tout ça est très très sympa.

SAUF QUE.

FF8, c'est aussi la musique du Balamb Garden dans tes oreilles pendant 1 million d'années, les quêtes à 2 balles qui te font faire des allers-retours bien chiants dans des villes biens reloues et des heures à drainer tes magies pour avoir des stats de fils de pute. J'en suis fatigué d'avance.

De l'autre côté du ring :

FF9, c'est des graphismes pas trop moches sur PSP, des dialogues sympas, un système de skills intéressant, des musiques pas trop mal et quelques scènes de légendes (Alexander).

SAUF QUE.

FF9, c'est surtout une lenteur qui suinte dans tout le jeu, des dialogues à la progression scénaristiques (d'où les 4 CDs), au levelling des persos, et puis du creux du creux du creux (et puis ce système d'email dont on n'a, au final, rien à foutre). J'en suis écœuré d'avance.

En fait, ces 2 jeux sont pas mal par moment. Au début pour FF9, au milieu pour FF8. Mais du début à la fin, non.

Et moi je voudrais un RPG bien du début à la fin. Je vais quand même pas finir par craquer ENCORE pour FFtactics....

vendredi 19 novembre 2010

Leçon de vie


Dans la série "fais ton vieux con", je vais te répéter ce que j'avais dit à mon meilleur ami à l'époque : "Final Fantasy VII, c'est la vie".
J'entends par-là que ce jeu est riche d'enseignement sur la vie.
Par exemple : "FF7, c'est comme dans la vie : la fille qui meurt pas, c'est celle qu'a des gros seins". Ou encore "FF7, c'est comme dans la vie : le mégalo qui veut détruire le monde a en fait un problème d'Œdipe pas réglé".
Tu peux appliquer ça à l'infini...

Mon enseignement d'aujourd'hui, c'est que tu crois que Sephiroth est une brute absolue, alors qu'en fait tu finis le jeu en lui mettant une calotte derrière les oreilles et il se barre en s'excusant.

Rappelle-toi, la première fois que tu vois Sephiroth en vrai, pendant ton flash-back à Kalm : vous affrontez un dragon, et juste le mec il met des coups super balaises, genre il fait 100 fois plus de dégâts que toi, et ses matérias sont à donf'. Check les stats.

Toi, tu as des étoiles dans les yeux et tu penses que jamais tu pourras devenir aussi bon.

Mais en fait, il s'écoule pas longtemps avant que tu n'obtiennes toi-même des stats supérieures, et ses magies qui déchirent, ben t'as vite fait de comprendre qu'une fois les matérias augmentées, n'importe qui peut y arriver. Je te parle même pas du mytho du mec qui se croit le fils des étoiles et qui est en fait le lardon de (Ho)Jo-le-rat-de-laboratoire...

Eh ben la vie c'est pareil : des fois tu vois des mecs qui sont des pures brutes dans ce qu'ils font, tu crois que jamais tu arriveras à leur niveau, et en fait, si tu t'y mets sérieusement, il s'écoule pas longtemps avant que tu découvres la vérité :
- le mec a zéro don, mais il pratique tous les jours depuis des années
- le mec a son pathos familial, comme tout le monde

Comme quoi, hein, tu peux pas test : FF7, c'est la vie.

East vs West

Tu le sais, les Américains comprennent pas pourquoi les Japonais veulent absolument incarner des adolescents dans leurs jeux, et les japonais comprennent pas pourquoi les Américains peuvent pas concevoir des persos qui aient pas 40 ans et 100 kilos de muscles.

Par exemple, le héros typique japonais, c'est les ados de Final Fantasy :


Alors que le héros américain, c'est plutôt Marcus Fenix :


Tu remarqueras au passage qu'il s'agit du perso Deathblow qui date d'il y a 20 ans, comme quoi on est vraiment dans le stéréotype Ricain, hein : si t'es militaire, t'a forcément cette tronche de bœuf. Créativité, quand tu nous tiens...

Alors un élément de réponse, ce serait l'identification du public. Je n'y crois pas une seconde, vu que le public des FF ne se limite pas aux ados de 15 ans et que le public des FPS n'est pas exactement le mec de 40 ans...

Ce qu'il se passe, à mon sens, c'est que dans un JRPG on gagne de l'expérience. Il faut donc ne pas trop en avoir dès le début. Le scénario de base relevant du parcours initiatique (on apprend l'amour, le Bien, le Mal et les responsabilités en cours de route), il se prête évidemment bien plus à un jeune héros qui va forger sa personnalité à travers l'aventure qu'à un vieux qui a déjà tout vu et qui va plutôt construire un bunker dans son jardin au lieu d'aller explorer tout le continent. Le militaire aguerri sachant qu'on joue toujours mieux à domicile, tu penses bien que la géographie de ton RPG va en prendre un coup.

D'ailleurs tu vois bien à quoi ressemblent les vieux dans les Final Fantasy : ils sont occupés. Ils ont un boulot (garde royal, ingénieur, etc.), une famille (les Cid ont généralement une fille qui sort avec le héros), bref, faut vraiment que ce soit la fin du monde et que leur gendre soit impliqué pour qu'ils daignent te prêter leur aéronef.

Pour les jeux de guerre (FPS) en revanche, on préfère un militaire avec du galon, parce que ça paraît plus crédible que ce soit un professionnel qui arrive à la fin du jeu plutôt qu'un rookie qui aurait jamais touché un flingue de sa vie et qui tout d'un coup truciderait à tout va sans se poser de questions, avec une science stratégique tombée du ciel, check comment je fais des cartons à 200m, la chance du débutant qui me suit pendant 10h de jeu.

Donc le choix du perso est évidemment lié au type de jeu bien plus qu'à un aspect culturel. T'as qu'à voir Metal Gear Solid, où on joue un vieux. Ça se tient.
 
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